Lionel Valot appartient à cette classe d’artistes qui sont nés peintres et ont toujours voulu vivre en peintres : « Le terme “artiste” me semble très gal-vaudé. Je préfère celui d’“artisan”, au sens traditionnel, pour évoquer un travail manuel élaboré, qui s’effectue dans la durée… J’ai découvert l’art, et la peinture en particulier, en classe de sixième. Interne très tôt en école privée chez les frères maristes, j’avais peu d’occupations. La lecture et le dessin incarnaient des portes de sortie. Je ne me souviens que de recherches et de trouvailles personnelles. Douze ans et déjà autodidacte ! C’est la vie qui nous apprend et non l’école, disait Sénèque. C’est pour moi la définition même de l’autodidacte.
Parmi les maîtres qui l’ont influencé dans cette veine fan-tastique, il cite Jérôme Bosch, « pour son avance d’un demi-millénaire, son art de la transgression dans cette période moyenâgeuse, obscure et très religieuse… », puis ses contemporains : Claude Verlinde pour son jardin vision-naire, Roland Cat, Étienne Sandorfi, Lambert Lamy, Wojtek Suidmak, Zdzis-law Bekinski. « Tous ont eu une impor-tance, pour leur dessin, leur vision d’un monde figuratif mais visionnaire ou la technique parfaite mise au service de leur art. »











